Les références

Pour concevoir ce visuel, je me suis appuyée sur les anciens visuels de OZ. Son univers graphique est déjà très riche et solidement défini : il a bâti ses propres références au fil de ses sorties. Ses visuels sont sombres, souvent emprunts d’une esthétique punk et toujours centrés autour d’une figure — un personnage ou une silhouette. Certains symboles reviennent fréquemment, comme l’œil ou l’ankh.

OZ collabore régulièrement avec différents artistes et graphistes, donnant à chaque sortie une direction artistique singulière. Pour Descente aux Enfers, c’était à mon tour d’entrer dans son univers...

Le processus

V1 - Nous deux dans l’enfer de la ville

J’ai d’abord travaillé une première version de la cover, en partant d’un imaginaire assez direct : l’enfer comme une ville. On y voit deux figures plongées dans un paysage urbain, oppressant, presque caricatural. C’était une représentation extérieure du malaise : l’environnement, la ville comme décor infernal.

Après réflexion, j’ai trouvé le décor urbain, trop impersonnel. Alors, pour cette seconde et dernière version, j’ai choisi de prendre pour décor et objet central de la cover, la maison — Cet endroit rassurant qui ici devient refuge de l’enfer. Prise dans les flammes elle incarne non plus le décor, mais la figure infernale. Cette métaphore plus intime colle mieux avec l’esprit du morceau. La main semblant appartenir (ou tentant de s’échapper ?) à la maison, provient d’un ancien dessin réalisé dans le cadre d’un exercice d’autoportrait. J’avais choisi de me représenter par des cartes de tarots, pour exprimer diverses facettes de ma personnalité, et cette carte est celle du diable, illustrant les peurs, les doutes et autres démons qui parfois nous hantent…